En séance de consulting, j’entends souvent des entrepreneurs me dire “Je ne sais jamais quoi dire” (NDLR : dans ma communication). Vous qui avez cliqué sur cet article, vous êtes sûrement dans la même situation.
Alors que vous avez un parcours, un métier, des clients, des valeurs et convictions et une expérience terrain ! Le problème, ce n’est pas le manque d’idées. C’est le regard que vous portez sur votre communication.
Depuis quelques temps, nous évoluons dans un contexte où le contenu en ligne est omniprésent. Articles, posts, newsletters, podcasts, reels / tiktok , vidéos long format : tout le monde peut produire, rapidement, efficacement, parfois même sans véritable expertise.
L’intelligence artificielle a accéléré ce phénomène. Elle a démocratisé la production de contenu, mais elle a aussi rendu une chose très claire : ce n’est plus le contenu qui fait la différence, c’est la personne derrière.
Pensez-y
En 2026, il s’agira donc de prendre position, créer du lien, apporter son expertise et surtout proposer une voix humaine dans un océan de contenus lisses.
Avec l’IA, produire du contenu est devenu simple. Trop simple. Ce qui va devenir rare (et donc précieux) c’est l’authenticité, la vraie. Dans cet article, je vous explique comment trouver (et surtout choisir) les bons sujets.
Comprendre ce qui a réellement changé dans la communication
La communication en ligne n’est plus un simple outil de visibilité. Elle est presque devenue un espace de pré-collaboration, une sorte de sas de réflexion et d’observation avant de franchir le pas et de contacter un professionnel. Avant même de vous contacter, vos futurs clients vous lisent, vous observent, cherchent à comprendre comment vous pensez et comment vous travaillez.
Ils ne cherchent pas seulement des réponses techniques. Ils cherchent à se sentir en confiance. À se reconnaître dans une manière d’aborder les problèmes. À percevoir une posture professionnelle qui leur correspond.
C’est pour cette raison que les sujets de communication ne peuvent plus être choisis au hasard ou dictés uniquement par un calendrier éditorial. Ils doivent s’inscrire dans une logique beaucoup plus profonde.
Structurer sa communication autour de piliers solides
Lorsqu’un entrepreneur me dit qu’il ne sait jamais quoi dire dans sa communication, le problème n’est presque jamais le manque d’idées. Le problème, c’est l’absence de structure. Les piliers de communication jouent ici un rôle fondamental.
Ils constituent la colonne vertébrale de votre stratégie éditoriale. Sans eux, vous naviguez à vue.
Pensez-y
En 2026 plus que jamais, des piliers de communication efficaces reposent sur trois dimensions complémentaires.
Votre expertise vécue
Il ne s’agit pas de ce que vous pourriez expliquer théoriquement, mais de ce que vous vivez concrètement dans votre activité. Les problématiques récurrentes de vos clients, les erreurs que vous voyez se répéter, les blocages que vous rencontrez régulièrement sont une source de sujets inépuisable.
Cette expertise est précieuse parce qu’elle est ancrée dans le réel. Elle ne repose pas sur des concepts abstraits, mais sur l’expérience. VOTRE expérience.
Votre vision du marché
Votre communication doit également refléter votre manière de voir votre métier. Ce que vous approuvez, mais aussi ce que vous questionnez ou critiquez. Deux professionnels peuvent proposer la même prestation tout en ayant des visions radicalement différentes de leur secteur. C’est souvent cette vision qui attire les bons clients, ceux qui se reconnaissent dans votre manière de penser.
Votre posture humaine
Enfin, votre manière d’accompagner, d’écouter, de cadrer ou de challenger vos clients mérite d’être racontée. En 2026, ce sont ces éléments-là qui feront la différence. Les clients ne chercheront pas seulement une solution, mais une relation de travail alignée avec leurs valeurs.
Ces piliers peuvent ensuite être déclinés sur différents canaux : blog, newsletter, réseaux sociaux, conférences. Le fond reste le même, seul le format change.
Le marronnier : un cadre utile, mais insuffisant
Les marronniers font partie intégrante de toute stratégie éditoriale. Début d’année, rentrée, bilans, périodes creuses, journées à thème ou pics d’activité rythment naturellement la vie des entreprises.
En communication, le terme “marronnier” désigne un sujet récurrent et prévisible qui revient à date fixe dans l’actualité, souvent utilisé pour rebondir sur des sujets communs (journées mondiales, soldes, événement national ou mondial, etc).
Cependant, en 2026, ils ne peuvent plus constituer une stratégie à part entière. Pourquoi ? Parce que tout le monde les utilise, souvent de la même manière.
Un contenu de marronnier n’a de valeur que s’il est traité à travers votre expérience. Parler de la rentrée, par exemple, peut devenir intéressant si vous évoquez ce que vous observez réellement chez vos clients à cette période : la surcharge mentale, les décisions repoussées, les mêmes erreurs qui se répètent année après année.
Le marronnier devient alors un point d’entrée pour parler du fond, pas une fin en soi.
S’inspirer de l’actualité de son marché (sans tomber dans le commentaire creux)
Sans tomber dans le commentaire creux des actualités politiques, de la météo, et des sortiés ciné, l’actualité de votre secteur quant à elle peut être une source de sujets particulièrement riche. À condition de ne pas se contenter de relayer les news et d’avoir des discussions dignes du PMU du coin. Vos lecteurs attendent plus que ça.
Une nouvelle pratique, une évolution des usages, un outil émergent prennent tout leur sens lorsque vous expliquez ce que cela change réellement sur le terrain. Ce que vous observez chez vos clients, ce que cela améliore, mais aussi ce que cela complique.
Pensez-y
En 2026, le contenu pertinent sera celui qui apporte du recul. L’expertise ne se mesurera plus à la quantité d’informations partagées, mais à la qualité de l’analyse.
Miser sur les contenus “froids” pour construire une communication durable
Dans une stratégie de communication efficace, certains contenus ne sont pas liés à l’actualité. Ils traversent le temps. On parle alors de contenus “froids” (= cold content).
Ces sujets de posts abordent les fondamentaux de votre métier : les erreurs fréquentes, les croyances limitantes, les réalités souvent idéalisées, les étapes concrètes d’un accompagnement. Ce sont des contenus qui rassurent, qui expliquent, qui posent un cadre clair.
Pensez-y
En 2026, ces contenus auront une valeur stratégique forte. Ils permettent de construire une crédibilité sur le long terme et d’attirer des clients déjà sensibilisés à votre approche.
Le personal branding comme levier de différenciation face à l’IA
De plus en plus de clients sont prêts à payer plus cher pour travailler avec une personne en particulier. Non pas parce qu’elle est objectivement meilleure, mais parce qu’elle est identifiable, cohérente et alignée. Le feeling passe bien souvent avant le montant du devis.
Votre communication joue ici un rôle central. Elle permet à vos futurs clients de sentir s’ils auront envie de travailler avec vous, de comprendre votre manière de fonctionner, d’anticiper la relation. Le personal branding ne consiste pas à se mettre en scène, mais à rendre visible ce qui vous rend unique.
Comment remettre de l’humain au cœur de sa communication
Mettre de l’humain dans sa communication ne signifie pas tout raconter de sa vie sans filtre sur les réseaux sociaux (il est toujours bon de le rappeler. LinkedIn n’est pas votre journal intime 😳).
Cela passe par le fait de partir du réel : des situations concrètes vécues dans votre activité, des échanges avec vos clients, des problématiques que vous rencontrez régulièrement. Ce sont ces expériences-là qui donnent de la chair à vos contenus. Elles permettent à vos lecteurs de se reconnaître, de comprendre comment vous fonctionnez et de se projeter dans une éventuelle collaboration.
L’humain passe également par le langage. Une écriture trop formatée, trop théorique ou trop “marketing” crée de la distance. À l’inverse, une écriture plus naturelle, plus proche de votre manière de parler, installe une relation de confiance. Elle donne le sentiment d’une conversation plutôt que d’un discours descendant. Cela ne signifie pas écrire comme on parle sans structure, mais trouver un ton juste, cohérent avec votre personnalité et votre posture professionnelle.
Enfin, remettre de l’humain dans sa communication, c’est accepter de ne pas chercher la perfection. Ce sont précisément ces aspérités qui feront la différence dans un univers saturé de contenus lisses et interchangeables générés par IA. Les petits défauts rappellent qu’il y a une personne derrière les mots, et c’est souvent ce détail-là qui crée l’adhésion.
En 2026, une communication trop lisse inspirera moins confiance qu’une communication nuancée et incarnée. Je vous recommande de troquer vos contenus interchangeables contre des contenus plus alignés.
C’est cette communication-là qui va créer une relation durable avec votre audience, attirre les bons clients et permettre de construire une activité pérenne, sans courir après les tendances TikTok.
Pour réserver une session et faire le point sur votre communication, vous pouvez me contacter directement ou consulter les modalités d’accompagnement sur le site.
